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> ANTALAHA

- Madagascar : La grande île

 Madagascar se trouve dans l'Océan Indien, à 9’000 km de Paris. Les côtes africaines se situent à 400 km à l'Ouest, les Comores et l'île de Mayotte au nord-ouest, l'île Maurice et le département français de l'île de la Réunion à l'est.

Sa capitale Antananarivo se situe à aux alentours de 1’250 m d’altitude. En 2’000, elle compte plus d’1,6  million d'habitants. Deux millions et plus tenant compte de sa banlieue. Mais, en 2’024 elle  compte plus de 4 millions d’habitants !  

Il y a environ  26 millions d'habitants à Madagascar en 2’000 et plus de 30 millions en 2’024. L’exode rural est très problématique.

Densité : De 36,6 hab./Km2 en 2’000 elle passe à 52 en 2024. Avec une augmentation de l'ordre de 300% sur les 50 dernières années.

Régime politique : république démocratique à caractère présidentiel.

Langues : le malgache, inspiré du dialecte merina des Hautes Terres, avec des variantes dialectales régionales. Le français est la 2e langue officielle, couramment parlé dans les villes, un peu moins dans les campagnes.

- Antalaha : Capitale de la vanille

Une très agréable présentation par Canal 9

Située sur la côté Nord-Est de Madagascar, Antalaha se trouve à plus de 500 kilomètres de la capitale et compte environ 50 000 habitants.

Langoureusement alanguie au bord de quelques-unes des plus belles plages de la grande île, elle bénéficie d’un vrai climat tropical, chaud et humide. À Antalaha, dit-on ici, il y a deux saisons : la saison des pluies et la saison pluvieuse.

Ce sont ces conditions météorologiques un peu spéciales qui ont permis à une orchidée venue du Mexique, au début du 19ème  siècle, de s’épanouir dans l’Océan Indien et d’assurer le développement de la région.


Antalaha est en effet la capitale mondiale de la vanille et sa région en assure la quasi-totalité des exportations de Madagascar. Premier producteur mondial de ce produit.


Les autres activités de cette petite ville charmante, où le  mora mora  malgache (doucement, doucement) semble tenir d’une philosophie de vie, sont l’agriculture (café, girofle, poivre…) mais aussi la construction de boutres, qui assurent les liaisons avec Tamatave le grand port de la côté Est malgache et donc le ravitaillement de la commune. Depuis la mise en service d'une route carrossable qui relie Antalaha à Sambava en moins d'une heure, la traditionnelle construction de boutres est quelque peu délaissée.

Car, c’est là l’un des gros handicaps d’Antalaha. Elle est très isolée. Longtemps, la ville n’a été relayée au reste du pays que par bateau, ou par avion, donc difficile d’accès à la population malgache, ou par des pistes défoncées et impraticables six mois de l’année.

Hélas, en février 2016 la déserte aérienne d’Antalaha est supprimée.

En avril 2000 Hudah, un cyclone d’une intensité exceptionnelle
frappe Antalaha de plein fouet.









La ville est détruite.






 (Pas de télévision pour relater les faits; pas d’annonces de presse internationale !)

Il ne reste que des yeux pour pleurer il faut trouver du courage pour reconstruire.

Des aides extérieures sont indispensables. La population locale ne dispose d’aucun fond propre.


Puis en mars 2004, Gafilo un puissant cyclone tropical dévaste l'île de Madagascar. C'est le plus puissant cyclone jamais observé sur ce bassin.

 

Gafilo atteint le stade de « cyclone tropical très intense », équivalent à la catégorie 5 de l'échelle de Saffir-Simpson, avec en son centre une pression record de 895 hPa. Gafilo génère alors des vents moyens de 230 km/h avec des rafales à 326 km/h. Il touche terre après minuit dans la nuit du 6 ou 7 mars sur le littoral Nord-Est de Madagascar, près de la ville d'Antalaha.

Habitats et cultures sont à nouveau totalement ravagés.

> Les quais d'Antalaha après le cyclone GAFILO en mars 2004  (Bilan : 36 décès et près de 100 000 sinistrés)











Heureusement, depuis novembre 2005, une nouvelle route goudronnée a été construite vers le Nord, histoire de la désenclaver un peu, de la relier aux autres villes de la région SAVA (Sambava, Andapa, Vohémar, Antalaha).

Les voiries urbaines, du moins les axes principaux, ont, également, été entièrement refaites. Idem pour la piste d’atterrissage et la route de l’aéroport

Pour  parfaire cette énorme tâche de désenclavement, au  « moignon de quai », qui servait de port, a été  aménagé 150 mètres de quai offrant ainsi suffisamment de surfaces d’opération aux nombreux boutres construits par les opérateurs  économiques eux-mêmes.









> Le nouveau quai du port d’Antalaha                       > Nouveau port d’Antalaha    

Preuve que Antalaha bouge. Preuve qu’elle se remet des deux terribles cyclones, Hudah en 2000 et Gafilo en 2004 qui l’ont ravagée à 95 %. Preuve que cent ans après l’introduction de la vanille, elle semble connaître un second souffle dans son développement.



< Vanille encore verte


Sur votre table !



Vanille conditionnée pour l'exportation




> Antalaha "toute belle"  en 2006






 




Hélas, en mars 2007 un nouveau cyclone intense nommé "Indlala" a causé d'énormes dégâts en ville et ravagé totalement les cultures. Dans la campagne, c'est à nouveau la désolation, car il faut entretenir un plant de vanille pendant 4 ans avant d'espérer la première récolte.


Et la série des catastrophes continue avec le dérèglement climatique mondial.

En 2017 la ville est à nouveau frappée par un très puissant cyclone nommé « ENAWO »

(Voir année 2017 pour plus de détails et des photos).





>  Logements des villageois.

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